Les 16-17 octobre 2024, Lisbonne, Portugal, accueillera une Réunion conjointe de haut niveau du Processus de Khartoum et du Processus de Rabat, qui traitera des voies innovantes pour la mobilité des compétences. Alignée sur les priorités respectives des présidences égyptienne et portugaise, cette réunion constituera une plateforme pour le dialogue UE-Afrique sur la migration de travail, le développement des compétences et la mobilité.

Cette discussion s’inscrit dans le domaine 2 du Plan d’Action Conjoint de la Valette sur la « migration légale et la mobilité », soulignant les avantages potentiels en matière de développement pour les pays d’origine et de destination. Le Processus de Rabat, à travers le Plan d’Action de Cadix 2023-2027, met particulièrement en avant l’importance de développer des voies de migration régulières pour les jeunes et les femmes.

S’appuyant sur des collaborations antérieures réussies, le Processus de Khartoum et le Processus de Rabat cherchent à renforcer les synergies entre les deux Dialogues. La première Réunion thématique conjointe s’est tenue à Louxor, Egypte en 2017, avec pour thème central la protection des mineurs non-accompagnés. Depuis lors, les échanges entre les deux Dialogues se sont poursuivis de manière régulière, favorisant ainsi la création de liens. Les pays partenaires des deux Processus ont été invités à participer à des réunions organisées dans chaque cadre, telle que la Réunion Thématique à la Haye, Pays-Bas, en 2023, où les pays partenaires du Processus de Khartoum ont pris part aux discussions portant sur la jeunesse, la migration et le développement.

Renforcer la coopération UE-Afrique

La mobilité de travail offre des opportunités de développement importantes à la fois pour les pays d’origine et de destination. Promouvoir la mobilité du travail et des compétences en Afrique et au-delà est essentiel afin de favoriser l’innovation, combler les lacunes en matière de compétences et d’éducation, répondre au manque de main d’œuvre et aux changements démographiques, et créer des opportunités d’emploi, en particulier pour les jeunes.

Cette Réunion conjointe de haut niveau servira de plateforme pour explorer les perspectives européennes et africaines en matière de migration de travail et de mobilité des compétences, en partageant des bonnes pratiques et discutant des leçons apprises. Elle se concentrera aussi sur l’identification des besoins clés, des obstacles et des opportunités afin d’améliorer l’élaboration de politiques publiques et de renforcer la coopération entre les pays européens et africains.

Résultats attendus :

En particulier, cette réunion de haut niveau vise à :

  • Formuler des conclusions politiques et des recommandations communes pour le Processus de Khartoum et le Processus de Rabat.
  • Suggérer des actions de suivi et des plans pour les futures réunions conjointes.

S’appuyer sur les dialogues régionaux : renforcer la mobilité de la main d’œuvre et les voies de migration

Le Processus de Khartoum et le Processus de Rabat ont tous deux abordé activement la question de la mobilité et de la migration de travail lors de réunions thématiques précédentes.

Le Processus de Rabat a notamment traité le sujet à travers divers échanges, y compris lors des réunions suivantes :

Les recommandations principales ont mis en avant la nécessité d’adopter une approche multipartite et inclusive (impliquant le secteur privé et la diaspora), d’améliorer la sensibilisation des migrants aux voies légales de migration, et d’améliorer la reconnaissance des compétences, des qualifications et de l’expérience professionnelle. Ces discussions ont souligné l’importance croissante de la gestion des voies légales de migration de travail à travers l’UE et les pays partenaires.

Dans le cadre du Processus de Khartoum, deux réunions clés ont eu lieu : la première au Caire, en Egypte, en 2019, axée sur l’optimisation des avantages des migrations de travail organisées, et l’autre à Mombasa, Kenya, en 2022, sur les partenariats pour les talents et la mobilité des compétences. Les deux réunions ont mis en avant le besoin d’une meilleure coopération entre les pays d’origine et de destination, et plus particulièrement via le développement de programmes de mobilité adaptés et de cadres de suivi solides afin d’évaluer leur impact.