Abuja, les 5 et 6 novembre 2019, accueilli par le Nigéria et coprésidé par la France et la Belgique.
Les 5 et 6 novembre 2019 un Atelier technique « Transferts de fonds des diasporas et développement durable » s’est tenu à Abuja. Cet atelier, ouvert par le ministre nigérian des Affaires étrangères et coprésidé par la France et la Belgique, a été organisé autour de 5 groupes de travail, tous ayant pour but de présenter des bonnes pratiques (une douzaine au total) dans le domaine de la mobilisation des transferts de fonds en faveur de l’investissement productif dans les pays d’origine.
L’atelier fut l’occasion d’échanger entre experts des secteurs public et privé et Points focaux du Processus de Rabat. Les échanges de l’atelier ont répondu à la question suivante : Comment optimiser la contribution de ces transferts de fonds au développement durable des pays de la région du Processus de Rabat ?
L’atelier s’inscrivait dans le cadre politique du Plan d’action de Marrakech (2018-2020). Parmi les engagements pris, il répondait plus particulièrement à trois actions de l’Objectif 1 « Maximiser l’impact positif de la migration régulière pour le développement », à savoir :
- Répertorier et partager les bonnes pratiques qui permettent aux pays de mieux connaître les profils de leurs diasporas ;
- Contribuer à réduire les coûts des transferts de fonds et à faciliter les transferts de fonds effectués par les migrants vers leurs pays d’origine, notamment en soutenant des initiatives innovantes ou existantes utilisant le potentiel offert par les nouvelles technologies ;
- Promouvoir les initiatives de soutien à l’entreprenariat et à l’investissement productif des jeunes issus de la diaspora africaine.
Les deux journées se sont articulées autour de cinq groupes de travail :
- (i) Les transferts de fonds pour la consommation, le bien-être et le développement des ménages/familles modéré par la Belgique ;
- (ii) Les transferts de fonds pour les investissements publics, en lien avec l’État : les « obligations de la diaspora » modéré par Valérie Wolff, experte indépendante senior ;
- (iii) L’investissement des diasporas pour le financement de micro, petites et moyennes entreprises et d’activités génératrices de revenus modéré par la France ;
- (iv) Numérisation des transferts de fonds ; modéré par Nana Yaa Boakye-Adjei, Directrice adjointe, Developing Markets Associates et enfin
- (v) Mobilisation de l’épargne et inclusion financière modéré par Hans Boon, expert Senior au FIDA.
A l’issue de l’atelier, les membres du Processus et tous les participants ont acté des recommandations à destination des gouvernements, des membres de la diaspora et des praticiens (émises dans chacun des 5 groupes de travail). Elles ont fait l’objet d’un document final diffusé à tous les membres du Processus de Rabat à l’issue de l’atelier technique (voir le document en pièce jointe).
En outre, cet atelier, fut très apprécié par les différents partenaires et a permis plus d’opérationnalisation des objectifs fixés par le Processus de Rabat grâce à la participation d’experts et le partage d’initiatives concrètes. Il a également permis de montrer toute la diversité du paysage des transferts de fonds, justifiant ainsi la prise en compte des spécificités de chaque pays et chaque diaspora et de facto la nécessité de connaitre les caractéristiques des diasporas pour mieux user des leviers d’actions.
Lors de ces deux journées, les différents experts et représentants des diasporas ont montré leur engagement envers le continent africain tout comme les gouvernements qui, ont rôle clef à jouer dans la gouvernance propice à l’utilisation des transferts de fonds. Ainsi, afin de pouvoir maximiser le potentiel financier des diasporas, il est important de consolider et construire les partenariats public/privé tout comme la confiance dans les mécanismes et services financiers entre les diasporas et les gouvernements d’origine.
Documents
Recommandations des groupes de travail (FR)
Recommendations of the working groups (EN)
